Du prélèvement au Buvard

Le point de départ de l’analyse de sang déposé sur un papier buvard  a été en 1960 avec le test de Guthrie, test de dépistage des maladies graves chez le nourrisson (mucoviscidose, phénylcétonurie, drépanocytose, hypothyroïdie congénitale, hyperplasie congénitale des surrénales), à partir d’une goutte de sang prélevée au talon ou sur le dos de la main du nourrisson.

Ce test non invasif fait réfléchir les équipes médicales montpelliéraines dans le cadre du dépistage des hépatites et du virus du Sida pour les bébés chez lesquels prélever 2 millilitres de sang est difficile, de même comment faire plus simple chez les toxicomanes ou les personnes âgées dont le capital veineux est sérieusement diminué.

Actuellement, le dépistage capillaire sur buvard permet l’accès au prélèvement sanguin dans des situations difficiles telles que la précarité veineuse (chez les toxicomanes ou les personnes âgées), l’éloignement géographique ou les problèmes de transport et de stockage.

 

Avantage du buvard :

  • Réduction du volume de sang prélevé (300µl versus 5 ml).
  • Diminution du risque de contamination grâce à que le séchage du sang sur le buvard entraîne l’inactivation des virus VIH, VHC, CMV HTL (1)
  • Transport stable de l’échantillon à température ambiante par courrier sans risque de contamination et exonéré de la norme de transport de matière biologique catégorie B / UN3373.
  • Facilité de stockage due à sa petite taille dans un seul plan. (2)
  • Les analyses de biologie médicale sont validées selon la norme 15189 par des laboratoires hospitaliers.

(1) Hirtz C, Lehmann S. Le prélèvement sanguin sur papier buvard : une révolution de la biologie médicale en marche ? Ann Biol Clin 2015 ; 73(1) : 25-37 doi:10.1684/abc.2014.1007

(2) Resnick L, Veren K, Salahuddin SZ, Tondreau S, Markham PD. Stability and inactivation of HTLV-III/LAV under clinical and laboratory environments, JAMA 1986 ; 255 : 1887-91